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Le Vercors en 1944 : un chapitre oublié de la Seconde Guerre mondiale, où la résistance française fut brutalement écrasée par la Milice de Vichy.

L’été révèle des cicatrices profondes et souvent ignorées de la Seconde Guerre mondiale. Avant le déferlement de l’occupation nazie, la résistance française du Vercors, ce haut lieu de courage, fut atrocement réprimée par la Milice de Vichy. Un chapitre sombre et pourtant méconnu de notre histoire, où la trahison interne a frappé avec une brutalité effroyable.

Le 16 avril 1944, la quiétude millénaire du Vercors fut brisée. Vingt-cinq camions de la Franc-Garde, le bras armé de la Milice française, déferlèrent sur Vassieux-en-Vercors. Les villageois, pensant être à l’abri des horreurs du siècle dans ce refuge montagneux, furent confrontés à une réalité glaçante. Le collaborateur Raoul Dagostini, déjà tristement célèbre pour ses exactions, menait ces 200 jeunes hommes fanatisés par l’idéologie de Vichy. Leurs mitrailleuses braquées sur les habitants terrorisés annonçaient un déchaînement de violence.

Ce drame, loin d’être un simple fait divers, illustre la lâcheté de la collaboration et la férocité de ceux qui ont choisi le camp de l’oppresseur. Le Vercors n’est pas seulement un lieu de résistance héroïque ; c’est aussi le théâtre d’une répression sans pitié, où des Français ont persécuté d’autres Français. Un rappel poignant des divisions et des blessures profondes qui ont marqué la nation.