
Le projet de loi tant attendu pour lutter contre la vie chère outre-mer s’effondre sous le poids des critiques, révélant une nouvelle fois l’impuissance de l’État. Examiné au Sénat le 28 octobre, le texte, pourtant présenté comme une initiative majeure, est désormais qualifié de « décevant » et « cosmétique » par des parlementaires excédés.
La commission des affaires économiques du Sénat n’a pas mâché ses mots le 22 octobre, démolissant purement et simplement le projet. Selon ses membres, les mesures proposées n’auront qu’un effet « mineur » sur les prix, loin des promesses initiales du gouvernement. Une amère désillusion pour les populations ultramarines qui espéraient un changement radical.
Les sénateurs dénoncent un texte lacunaire, qui ignore les racines profondes du problème, notamment l’aberration logistique où les produits doivent transiter par l’Hexagone avant d’atteindre les territoires d’outre-mer. C’est un système économique hérité de siècles de relations inéquitables que cette loi prétend, sans succès, vouloir transformer.
Les précédentes tentatives législatives, comme la loi de 2009 sur le développement économique, la loi Lurel de 2012 ou celle de 2017 sur l’égalité réelle, ont toutes lamentablement échoué. La vie chère reste une source majeure de colère, avec des écarts de prix atteignant jusqu’à 42% sur l’alimentaire par rapport à l’Hexagone. Ce nouveau projet de loi semble destiné à rejoindre la longue liste des initiatives avortées, laissant les ultramarins face à une situation économique toujours plus précaire et injuste.








