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Le processus d'évacuation de Gaza vers la France est une fois de plus sous le feu des critiques, avec seulement vingt Palestiniens rapatriés malgré les promesses. Un fiasco logistique et sécuritaire persistent, rappelant le scandale de l'étudiante aux publications antisémites.

La France a de nouveau montré ses limites dans la gestion des évacuations depuis la bande de Gaza. Seulement vingt Palestiniens, principalement des étudiants, ont été finalement acheminés vers l’Hexagone ce dimanche, un chiffre bien inférieur aux prévisions initiales. Le Quai d’Orsay, empêtré dans des autorisations locales complexes, peine à masquer un échec logistique qui laisse des dizaines de personnes en attente dans une zone de conflit. C’est une nouvelle illustration de l’incapacité chronique des autorités à maîtriser des opérations pourtant cruciales.

Ce processus, déjà entaché par de graves lacunes sécuritaires, reprend timidement après un gel estival. Rappelons le scandale retentissant de l’étudiante gazaouie Nour Atallah, bénéficiaire d’une bourse « France Excellence », qui avait été accueillie en France malgré des publications antisémites sur les réseaux sociaux. Son cas, révélateur de graves failles dans les procédures de vérification, avait mené à son expulsion vers le Qatar et déclenché une guerre des ministères, chacun rejetant la faute sur l’autre.

Malgré les promesses de « contrôles renforcés » suite à une enquête interne, force est de constater que la fluidité n’est toujours pas au rendez-vous. La « difficulté extraordinaire sur le terrain et le risque très élevé » pour les évacués sont des réalités, mais elles ne devraient pas servir d’excuse à une telle désorganisation. La cellule de crise, censée identifier et exfiltrer les personnes liées à la France, semble naviguer à vue, soumise aux aléas des autorisations israéliennes et aux lenteurs administratives françaises.

Alors que 500 Gazaouis avaient déjà été évacués en avril 2025 – un chiffre significatif qui fait contraste avec les faibles résultats actuels – cette opération récente souligne une régression préoccupante. Le discours officiel, qui assure veiller « scrupuleusement à ce que les personnes évacuées respectent les valeurs et principes de la République », sonne creux face à de tels déboires. La France s’expose à des critiques légitimes sur sa gestion des crises humanitaires et sa capacité à garantir la sécurité nationale, tout en laissant planer le doute sur la fiabilité de ses processus d’évaluation. Un nouveau revers qui entache l’image de la France sur la scène internationale.