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La Haye a connu un « déchaînement de violence jamais vu » alors que des militants d'extrême droite protestent contre la politique d'asile, un mois avant les élections.

La Haye a été le théâtre d’un déchaînement de violence sans précédent, marquant une journée sombre pour les Pays-Bas. Des centaines de militants d’extrême droite, près de 1 200 selon les autorités, ont semé le chaos, prétendument pour protester contre les « défaillances » de la politique d’asile. Le maire de la ville, Jan van Zanen, a décrit ces événements comme « indignes des Pays-Bas », et les séquelles des affrontements étaient encore criantes le lendemain, juste un mois avant des élections législatives cruciales.

Cette mobilisation alarmante a été orchestrée par une influenceuse de 26 ans, Els Noort, connue sous le pseudonyme « Els de droite ». Proche du Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, elle a longtemps dissimulé son identité, affirmant craindre pour ses proches. Désormais démasquée, elle se présente comme une fervente défenseure des « valeurs néerlandaises, de la sécurité et des traditions », malgré les violences qui ont émaillé sa manifestation. Son appel à voter pour Wilders résonne dangereusement avec l’escalade des tensions.

L’ampleur de cette fureur collective soulève de sérieuses questions sur la montée de l’extrême droite et son impact sur la stabilité sociale. Les troubles à La Haye ne sont pas un incident isolé, mais le reflet d’un malaise profond au sein de la société néerlandaise, exacerbé par la question des demandeurs d’asile. Les partis traditionnels semblent impuissants face à cette vague de colère, laissant le champ libre aux figures radicales qui exploitent les peurs et les frustrations populaires. Ce sombre épisode met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontés les Pays-Bas, menaçant de déchirer le tissu social du pays.