French-and-Algerian-flags-conflict
Le rapprochement franco-algérien est déjà en danger. Le vote de l'Assemblée nationale dénonçant l'accord de 1968 jette une ombre sur les efforts de réconciliation.

Alors que Paris et Alger tentent désespérément de raviver une relation bilatérale mise à mal par des mois de crise, un coup de tonnerre inattendu vient de s’abattre sur leurs fragiles efforts. L’Assemblée nationale française a adopté une proposition de résolution du Rassemblement national, une décision lourde de sens qui pourrait bien faire capoter toute tentative de réconciliation. Ce vote, obtenu à une seule voix de majorité, vise à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, un texte fondamental régissant les relations entre les deux nations.

Ce n’est un secret pour personne, la volonté affichée par les deux capitales de « se reparler et retravailler ensemble » n’était déjà qu’une lueur d’espoir dans un ciel assombri. Le geste symbolique des députés français, porté par l’extrême droite, transforme cette lueur en menace directe pour la stabilité diplomatique. Marine Le Pen, jubilant, a qualifié cette journée d' »historique pour le RN », soulignant l’impact de son parti sur la scène politique. Marion Maréchal a enfoncé le clou, exigeant la suspension de ces « accords de la honte », amplifiant le sentiment d’un désaveu populaire.

Malgré les tentatives des Affaires étrangères de minimiser l’incident en déclarant la résolution « non contraignante », la réalité est tout autre. Ce vote envoie un message dévastateur à Alger, qui pourrait y voir une nouvelle provocation et un manque de sérieux de la part de la France. La confiance, déjà si difficile à établir entre ces deux nations au passé complexe, risque de s’effondrer une fois de plus, laissant place à une recrudescence des tensions. La perspective d’une véritable réconciliation semble désormais plus lointaine que jamais, prise au piège des jeux politiques internes et des rancœurs tenaces.