
La crise politique s’intensifie à Matignon alors que François Bayrou peine à rassembler un soutien pour son vote de confiance. L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, bien que ne voulant pas faire chuter le gouvernement, a clairement exprimé un profond désaccord sur la suppression des jours fériés et le manque de compromis. Les divisions internes au sein même du camp présidentiel révèlent une fracture béante.
Le Rassemblement National, mené par un Jordan Bardella incisif, a réaffirmé son opposition totale, fustigeant des « lignes rouges nocives pour le pays » et un gouvernement qui ne traite pas la « mauvaise dépense publique ». Marine Le Pen, quant à elle, a exigé une « dissolution ultrarapide », dénonçant l’improvisation et le manque de consultation réelle de Bayrou. Une situation qui met en lumière un gouvernement aux abois, sans stratégie claire.
Même Les Républicains, par la voix de Bruno Retailleau, ont insisté sur la nécessité de retirer les mesures « qui heurtent les Français », notamment la fin des jours fériés. Le président de Place publique, Raphaël Glucksmann, a enfoncé le clou, appelant Bayrou à renoncer au vote de confiance et fustigeant la politique fiscale d’Emmanuel Macron, qu’il juge responsable de l’impasse actuelle. Un tableau sombre où le consensus semble plus lointain que jamais.
Pendant ce temps, le Parti Socialiste, par l’intermédiaire d’Olivier Faure, se positionne pour un éventuel remplacement de Bayrou, provoquant la colère immédiate de Jean-Luc Mélenchon. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a tenté d’appeler au calme mais la rumeur d’une dissolution plane. Le mandat d’Emmanuel Macron, déjà fragilisé, semble désormais plus précaire que jamais, menaçant de basculer dans une instabilité chronique.