
La tentative de François Bayrou de calmer les esprits en sollicitant un vote de confiance à l’Assemblée nationale se retourne contre lui, plongeant le pays dans une incertitude croissante. Alors que certains y voient une «première bascule», la majorité des groupes appelant à «bloquer la France» le 10 septembre dénoncent une stratégie désespérée pour étouffer la contestation populaire. Les réseaux sociaux s’embrasent, révélant une colère profonde et un sentiment de trahison.
Les utilisateurs de Telegram, organisateurs du mouvement «Bloquons tout», ne mâchent pas leurs mots. Des exclamations comme «Bayrou nous prend vraiment pour des quiches» et «une nouvelle insulte pour le peuple» fusent, témoignant d’une exaspération générale. Cette initiative est perçue comme une «énième stratégie» du gouvernement pour «étouffer la colère du peuple», ravivant les braises d’une mobilisation qui ne cesse de s’intensifier.
Le timing de ce vote, juste avant le mouvement général du 10 septembre, est jugé particulièrement cynique. Un internaute souligne la manœuvre : «S’il obtenait la confiance le 8 [septembre], du coup le 10 il pourra dire : c’est pas la rue qui gouverne». Cette tentative de «couper l’herbe sous les pieds» des manifestants est loin de rassurer, et alimente au contraire la méfiance envers un Premier ministre accusé de n’agir que par «orgueil» et de vouloir «rester maître du storytelling».
Malgré quelques voix isolées espérant une déstabilisation du gouvernement, l’hétérogénéité du mouvement et le manque de coordination risquent de fragiliser son impact. Les appels à la mobilisation restent cependant unanimes : «Le combat ne s’arrête pas» et «on va tout bloquer», affirment les militants. Loin d’apaiser les tensions, les annonces de Matignon semblent avoir renforcé la détermination des opposants, laissant présager un automne particulièrement mouvementé pour la France.