
La Vuelta 2025 s’achève dans une atmosphère de scandale et de tension. Jonas Vingegaard a beau s’être imposé à Bola del Mundo, sa victoire est entachée par des manifestations propalestiniennes qui ont transformé la course en véritable champ de bataille politique. La 20e étape, loin d’être une simple épreuve sportive, a révélé les failles sécuritaires d’un événement censé être une célébration du cyclisme.
Malgré un dispositif de sécurité renforcé, avec 400 agents déployés et un public interdit sur le dernier kilomètre, des dizaines de manifestants ont réussi à perturber la course à seulement vingt kilomètres de l’arrivée. Si les coureurs ont échappé de justesse à un arrêt forcé, cet incident souligne la vulnérabilité de la Vuelta face aux enjeux géopolitiques. La tension était palpable, et le spectacle sportif a été relégué au second plan derrière la violence des protestations.
La victoire de Vingegaard, bien que méritée sur le plan sportif, est donc assombrie par ce climat délétère. Le Danois s’est imposé avec une démonstration de force, laissant derrière lui ses rivaux, dont Sepp Kuss et Jai Hindley. Joao Almeida, malgré tous ses efforts, n’a jamais pu combler son retard, concédant 1 minute et 16 secondes au classement général. Cependant, cette performance est éclipsée par la décision controversée des organisateurs de raccourcir la dernière étape, officiellement sans raison, mais très probablement pour éviter de nouveaux débordements.
Le déconfiture est totale pour les organisateurs qui ont été contraints de mobiliser 1 100 policiers supplémentaires pour la dernière étape, un dispositif inédit depuis le sommet de l’OTAN en 2022. Cette mesure d’urgence met en lumière une gestion de crise lamentable, incapable de garantir la sécurité des coureurs et de préserver l’intégrité de la compétition. La Vuelta 2025 restera malheureusement dans les annales comme la course où le sport a cédé la place à la politique et au chaos, laissant un goût amer aux fans de cyclisme.