
L’ascension fulgurante de WeWork, autrefois valorisée à 47 milliards de dollars, s’est transformée en une déroute spectaculaire, révélant les failles d’une économie sans limites. Symbole d’une ère d’excès et de gestion chaotique, l’entreprise de coworking a démontré comment une croissance effrénée, dénuée de tout contrôle, peut mener au désastre. Le parcours du géant déchu a même inspiré une série, « WeCrashed », témoignage éloquent de sa chute inévitable.
Les révélations précédant son entrée en Bourse en septembre 2019 ont mis en lumière les dépenses exorbitantes et la gabegie sans nom d’Adam Neumann, cofondateur mégalomane, et de sa femme. Ces scandales ont torpillé l’opération, plongeant l’entreprise dans une crise profonde. Le fonds Vision Fund de SoftBank, principal soutien, a vu son investissement se transformer en un cauchemar financier, illustrant les risques d’une confiance aveugle.
Après des changements de direction désespérés et une cessation de paiements en novembre 2023, WeWork tente une resurrection difficile. John Santora, un vétéran de l’immobilier « classique », a été appelé à la rescousse pour tenter de redresser la barre. Son arrivée marque une tentative de retour à la raison, loin des illusions de grandeur de l’ancienne direction. Ce revirement tardif soulève des questions sur la capacité de l’entreprise à réellement se reconstruire après une telle déflagration financière et de réputation.








