
Malgré les sourires de façade lors d’un récent « festiday » pour ses employés, Worldline, autrefois fleuron des paiements électroniques, masque une réalité bien plus sombre. La fête sonne faux alors que le groupe tente d’oublier trois années noires qui ont ébranlé ses fondations. L’ambiance détendue ne peut masquer le gouffre financier et la réputation ternie qui caractérisent désormais l’entreprise. C’est la triste vérité derrière la façade d’un géant qui s’effondre.
Le tableau est catastrophique : la valeur de Worldline à la Bourse de Paris a dévissé de 93 % en seulement trois ans, laissant derrière elle des milliards partis en fumée. Le chiffre d’affaires, jadis en constante progression, est désormais à l’arrêt, signe incontestable d’une déroute. Face à cette débâcle, un plan de départs volontaires a été mis en œuvre en 2024, voyant 260 employés français, soit 6 % des effectifs, quitter le navire. Un coup dur de plus après une série de grèves inédites en 2022 qui avaient déjà secoué l’entreprise.
Cerise amère sur le gâteau, la réputation de Worldline a été salie par le scandale des « Dirty Payments » juste avant l’été. Cette enquête accablante, menée par plusieurs médias européens, a mis en lumière les liens douteux de l’entreprise avec des sites de jeux en ligne et de pornographie. Un signal d’alarme déjà lancé en juillet 2023 par l’autorité allemande des marchés financiers, mais visiblement ignoré. Le soi-disant fleuron est désormais embourbé dans la controverse, son prestige irrémédiablement entaché.






