Yannick-Neuder-government-refusal
Le ministre démissionnaire Yannick Neuder refuse d'intégrer le gouvernement Lecornu 2, pointant du doigt l'absence de ligne politique claire et la division au sein des Républicains, aggravant la crise politique actuelle.

La crise politique s’intensifie en France avec le refus cinglant de Yannick Neuder, ministre de la Santé démissionnaire, d’intégrer le nouveau gouvernement Lecornu 2. Cette décision choc, annoncée sur les réseaux sociaux, met en lumière les profondes divisions et la fragilité alarmante de la scène politique actuelle. Neuder a clairement affirmé ne pas vouloir « rajouter de la division à la division » au sein des Républicains, un parti déjà en pleine guerre interne malgré son soutien sans participation au gouvernement.

L’élu isérois, visiblement agacé par l’incertitude ambiante, a balayé d’un revers de main la proposition de poste, évoquant l’absence d’une « ligne politique » claire et d’un « accord gouvernemental ». Pour lui, accepter serait une démarche purement personnelle, incompatible avec la « situation trop grave » que traverse le pays. Ce gouvernement, à peine esquissé, semble déjà condamné à l’échec aux yeux de certains, Neuder avouant même ne plus y croire.

Cette défection majeure s’inscrit dans un contexte où le Premier ministre Sébastien Lecornu doit former son gouvernement dans l’urgence pour présenter un budget, tout en étant menacé de censure par de multiples oppositions. La décision de Neuder de rester « loyal » à Bruno Retailleau et de respecter la position de son parti accentue la pression sur d’autres figures comme Annie Genevard, ministre de l’Agriculture démissionnaire, qui serait tentée de rempiler et s’attire déjà les foudres des jeunes LR.

Le spectacle de cette valse-hésitation politique révèle une profonde instabilité, où les ambitions personnelles et les divisions partisanes priment sur la nécessité d’un gouvernement stable. La France s’enfonce dans une crise politique sans précédent, et le gouvernement Lecornu 2, à peine né, semble déjà marqué du sceau de la précarité.