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La CGT s'insurge contre la politique budgétaire du gouvernement, réclamant une taxation accrue des patrimoines et une révision des aides aux entreprises. Les prestations sociales et retraites sont menacées, dans un contexte de mobilisation syndicale limitée mais déterminée.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, tire la sonnette d’alarme face à une gestion budgétaire qu’elle qualifie de désastreuse. Alors que le déficit public s’envole, le gouvernement persiste dans des choix qui pénalisent les citoyens les plus vulnérables. La solution ? Une taxation impérative des patrimoines et des successions, ainsi qu’une révision drastique des aides aux entreprises, véritables gouffres financiers dénoncés comme « coûtant un pognon de dingue ».

Le tableau est sombre : le gel des prestations sociales et une revalorisation des retraites inférieure à l’inflation sont sur la table du Parlement. Des mesures qui ne feront qu’aggraver la précarité et accentuer les inégalités. La CGT, rejointe par la FSU et Solidaires, a bien tenté de mobiliser le 2 décembre, mais la portée de cette journée est restée malheureusement limitée. Faut-il y voir une impuissance du mouvement syndical ?

Sophie Binet réfute cette idée, arguant que cette action n’avait pas pour ambition d’être une grève massive. Elle visait plutôt à intervenir avant que les décisions budgétaires ne soient scellées par des « arrangements politiciens », sans la moindre considération pour les salariés. L’enjeu est clair : mener la bataille maintenant, face à un gouvernement qui semble prêt à sacrifier le pouvoir d’achat pour masquer son incapacité à gérer les finances publiques. Le risque est grand de laisser le débat budgétaire se dérouler sans la voix des travailleurs, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’avenir social du pays.